Place au procureur au procès de Benjamin Mendy
Les douze jurés d’assises ont prêté serment mercredi, lors du second procès de Benjamin Mendy, soupçonné d’un viol et d’une tentative de viol. Jeudi matin, le procureur doit prendre la parole pour exposer le dossier à charge à la cour.
Après deux premiers jours consacrés à des échanges et observations juridiques, dont le contenu ne peut être dévoilé en raison de contraintes légales, le second procès (« retrial ») de Benjamin Mendy a publiquement débuté mercredi, au tribunal de Chester, avec la sélection d’un nouveau jury populaire. L’ex-défenseur de Manchester City (suspendu par son club, il sera libéré le 30 juin, à la fin de son contrat) est rejugé en Angleterre pour deux accusations d’infractions sexuelles – un viol et une tentative de viol, sur deux jeunes femmes- qu’il nie en bloc. maillot equipe de france 2023
Un questionnaire sur City et les Bleus
Mais le natif de Longjumeau (Essonne) n’a pu éviter, malgré la ténacité et les recours de ses avocates, un retour dans le « dock » des accusés de la grande salle d’audience à colonnades, ornées de boiseries et de caissons, de la Crown Court de Chester. Comme en août dernier, à l’entame de son premier procès, il a patiemment assisté, mercredi après-midi, au choix des jurés.
Parmi les quarante-trois personnes du panel initial, seuls vingt-cinq d’entre elles avaient été retenues après la classique épreuve du questionnaire, pour déterminer leur aptitude, leur disponibilité et leur légitimité à rendre la justice dans ce dossier médiatique. Répondre par l’affirmative à la question : « Avez-vous une activité ou des connexions directes avec Manchester City, Manchester United ou l’équipe de France ? » était ainsi éliminatoire, entre autres. maillot equipe de france 2023
Puis douze membres – six hommes et six femmes- ont finalement été tirés au sort, avant de prêter serment et d’écouter le juge Steven Everett, qui dirigeait déjà les débats l’an dernier, leur énumérer avec calme et rigueur leurs obligations. La plus importante étant de « ne pas parler » de l’affaire et son contenu autour d’eux, en évitant soigneusement les messages, les courriels et l’exposition sur les réseaux sociaux.
Le procès pourrait durer jusqu’au 21 juillet
Le magistrat, qui sait régulièrement user d’un humour satiné, leur a aussi demandé de ne faire aucune recherche personnelle sur le dossier. Mais sans être dupe de la publicité médiatique des précédents débats et de l’acquittement partiel prononcé en faveur du champion du monde 2018 en début d’année. « Je pense que beaucoup d’entre vous, si ce n’est la totalité, savent que M. Mendy a déjà fait l’objet d’un procès, a lancé le juge Everett. Il s’agit d’un nouveau procès pour deux chefs d’accusation pendants. Il a déjà été acquitté de tous les autres, vous le savez donc dès le départ. »
Si le juge Everett est à nouveau à l’office, ce n’est plus le cas du précédent procureur, Timothy Cray, qui avait qualifié Benjamin Mendy de « prédateur » lors du premier procès. Ce jeudi matin, c’est Benjamin Aina qui doit exposer le dossier à charge à la cour, dans sa synthèse introductive. Ce nouveau procès doit durer plus de trois semaines et pourrait ne pas se terminer avant le 21 juillet.